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La fabrique des sentiments - Jean-Marc Moutout


La fabrique des sentiments


Réalisation Jean-Marc Moutout - Comédie darmatique
Avec : Elsa Zylberstein, Jacques Bonnafé , Bruno Putzulu, Hiam Abbass
France : 2007 ; sortie en France février 2008 - (1h44)



Le speed dating se pratique dans une Dating Agency.
Pour ceux qui l’ignorent encore (Télérama du 6/02/2008 ),
il s’agit d’une rencontre entre une femme et un homme dans une agence matrimoniale
pour entrer en relation, se connaître, et plus si affinités...
On peut être étonné qu’à notre époque de communication si facile et si rapide
où l’on s’écrit par “mail” d’un bout à l’autre de la planète et en quelques secondes,
les gens, en particulier jeunes hommes et jeunes femmes,
se sentent tellement isolés.
Le fameux « métro,boulot, dodo », n’est donc pas seulement une formule.

Ce film nous apprend dans un “franglais" (Étiemble) très mode
- où le “je cause français, c’est un pleasure”, de Léo Ferré, prend toute sa valeur -
qu’un club de rencontre n’est autre qu’une dating agency et le speed dating une rencontre rapide.

Éloïse (Elsa Zylberstein) - dont la réussite professionnelle est évidente -
est une femme splendide, rongée par l’angoisse, la solitude et, à 37 ans, la peur de ne jamais avoir d’enfant.
Elle paraît comblée,
mais les hommes qu’elle rencontre, avec semble-t-il beaucoup de plaisir physique,
elle les rejette peu de temps après.
Oui, mais voilà : elle est envahie par son désir d’être mère ;
à son âge, comment faire un enfant avec un père qui soit acceptable, intelligent et de son niveau ?
Jacques Bonnafé arrive, si j’ose dire, au bon moment.
Voilà un homme d’aspect viril, intelligent mais qui n’a aucune confiance en lui, en l’avenir.
Comme on dit, toujours en franglais, c’est un loser : « Nobody is perfect ! »

Comment le réalisateur d’un premier long métrage remarqué :
Violence des échanges en milieu tempéré”,
va nous conter l’histoire de cette Éloïse et de son nouvel Abélard ?…
C’est ce que je vous conseille d’aller voir !

C’est un film “clinique et froid” comme nous le dit la présentation du Sémaphore.
Mais, après Violences des échanges en milieu tempéré,
ce deuxième film classe J.M. Moutout parmi les réalisateurs français de premier plan
et, c’est du moins mon avis, de grand avenir.

René THIBON

A l'heure de la communication et de la mondiallisation,
que d'errances et de solitudes !...
A l'heure du culte du corps et de la jouissance libérée,
que d'insatisfactions !...
Dans le nouveau nouveau contexte culturel qui est le notre,
le mystère de l'être humain semble avoir beaucoup à "faire" encore,
pour ouvrir des voies nouvelles

et trouver ses chemins
.

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